COMMUNIQUE DE PRESSE DU 03 JUILLET 2023
Chirurgiens, délinquants, quelles ambitions pour les collégiens de La Montagne ?
Il y a des moments où l'actualité se télescope étrangement...
Tandis que élèves, parents, professeurs et élus se mobilisent contre des fermetures de classe au collège Saint-Exupéry de La Montagne, fermetures qui révèlent une trahison du pacte républicain et de la parole de l’État, les médias nous transmettent en vrac :
- La campagne de recrutement de professeurs qui porteraient l'avenir brillant de leurs élèves vers la chirurgie...
- Le fait que des collégiens en rupture totale avec le contrat social de la république sont au cœur des violences urbaines qui secouent nos villes.
- La nécessité extrême ressentie par le principal d'un autre collège du sud de l'agglomération de se mettre en grève de la faim pour obtenir des conditions simplement dignes, d'enseignement.
Au collège Saint-Exupéry de La Montagne, la Directrice Académique de l'Education Nationale, agit en contradiction avec les principes du droit à l'éducation, du droit à l'égalité des chances, du devoir d'accueil des élèves dans leur établissement de secteur, du pacte républicain qui régit les relations entre l'état et les citoyens.
Ce ne sont certes pas des voitures que l'Académie brûle dans les rues de la Montagne, mais un peu de l'âme républicaine. Combien d'avenir brillants, de chirurgien par exemple, les professeurs sauront-ils déceler dans des classes de 32 élèves dont 3 en situation de handicap et 3 autres avec des troubles spécifiques reconnus ? Combien d'enfants avec des difficultés surmontables ne bénéficieront pas de l'attention qu'ils méritent ? Combien d'enfants de La Montagne devront-ils aller faire leur collège à Bouguenais ? Combien enfin penseront que cet abandon étatique leur ouvre le droit à la violence sociale... ?
Ces questions, nous, parents d'élèves de La Montagne, ne voulons pas avoir à nous les poser. Nous ne demandons rien d'exceptionnel :
- Que les enfants de La Montagne et du secteur puissent être scolarisés en sixième et en cinquième au collège de La Montagne (ce n'est déjà plus le cas pour les nouvelles demandes)
- Que les enfants en situation de handicap puissent être scolarisés dans leur classe avec leurs camarades sans "restriction de participation" (définition du handicap par l'ONU), c'est à dire sans que l'institution n'aggrave leur handicap
- Que les classes n'excèdent pas 30 élèves comme il est d'usage quand toutes les études (et l'Etat lui-même qui impose cette règle en GS CP CE1) montrent que l'enseignement gagne en efficacité à moins de 24.
- Que les inquiétudes transmises de longue date par des motions... reçoivent des réponses plutôt que des fins de non recevoir, que la coéducation ne soit pas un mot creux, que nous n'ayons pas besoin de la violence symbolique d'une grève de la faim pour nous faire entendre et que le ministère puisse attirer des gens de qualité vers le métier d'enseignant autrement que par de la flagornerie.
Il y a un an tout juste, le ministre Pap Ndiaye écrivait la circulaire " Une École engagée pour l'excellence, l'égalité et le bien-être ". Il y notait :
« Il nous faut tout d'abord consolider une École pleinement inclusive, où chacun, notamment les élèves en situation de handicap, a sa place.
Le succès de l'École inclusive reposera sur notre capacité collective, communauté éducative en premier lieu, … , à continuer de faire en sorte que tous les élèves qui doivent être accueillis le soient, mais aussi que leurs conditions d'accueil, d'accompagnement, notamment pédagogique, et d'apprentissage permettent en toute circonstance leur épanouissement et leur plein accomplissement. »
Le choix de ne pas donner de place aux élèves handicapés qui bénéficient du dispositif ULIS constitue bien une exclusion de la part des services académiques et une violation grave du pacte républicain.
En conséquence une mobilisation aura lieu mardi 4 juillet à partir de 17 heures devant le collège Saint-Exupéry.
Pour plus de renseignements, consultez notre blog : https://fcpe44lamontagne.blogspot.com/
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COMMUNIQUE DE PRESSE DU 20 MAI 2023
Collège inclusif : A La Montagne des élèves qui comptent « pour du beurre »
Les représentants de parents FCPE au collège Saint-Exupéry s'indignent d'une absence de prise en compte des élèves en situation de handicap dans les projections de l'Inspection Académique pour l'an prochain. Cette année, un dispositif ULIS permettant de scolariser dans de bonnes conditions jusqu'à 12 élèves en situation de handicap a ouvert, en urgence, au sein du collège pour faire face à un besoin exprimé depuis plusieurs années. Le collège a su s'adapter rapidement et le dispositif est déjà une réussite. Le dispositif profite tant aux 12 élèves concernés qu'à tous les autres par la dynamique créée, la présence d'un enseignant ressource pour la grande difficulté, la vigilance accrue des enseignants et les échanges entre élèves qui s'enrichissent mutuellement de leur rapport si différent aux savoirs. Las ! Dans les calculs de l'Inspection Académique, ces élèves, qui sont une bonne partie de la semaine dans leur classe (le reste du temps, ils bénéficient de cours adaptés avec un enseignant spécialisé) n'existent pas ! Ainsi en imaginant que beaucoup d'élèves de 6ème quitteront le collège cet été (sans qu'on puisse en imaginer la raison puisque le collège passe une année assez sereine) et en ne comptant pas les élèves qui fréquentent le dispositif les services académiques proposent une fermeture de classe, en 5ème, chargeant celles qui restent à hauteur de 30 élèves donc en réalité 31 ou 32 dont quelques élèves à besoins particuliers – supports adaptés, dispositif ULIS, accompagnement par AESH... – qui, tous, verront leurs conditions d'apprentissage dégradées.
La FCPE-La Montagne ne peut accepter cette trahison évidente du pacte républicain qui régit l’École.
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